Coalta Formation est fier d’avoir contribué à la 20e édition de La France bénévole, publiée par Recherches & Solidarités. Cette étude, fondée sur une enquête menée par l’Ifop auprès de plus de 4 600 personnes et complétée par 20 000 témoignages de bénévoles, met en lumière deux tendances majeures que nous observons chaque semaine sur le terrain : un regain du bénévolat régulier et la persistance d’une fracture associative sociale.

Bénévolat régulier : la colonne vertébrale qui se renforce si on en prend soin

Bonne nouvelle pour les associations : 11 % des Français s’engagent désormais chaque semaine, contre 9 % en 2023 et 2024.

 Cette dynamique positive concerne toutes les générations, avec un sursaut particulièrement marqué chez les 50-64 ans, mais aussi un rattrapage des femmes par rapport aux hommes. Nous constatons que ce regain s’explique moins par une simple disponibilité que par des facteurs qualitatifs : le plaisir de revenir, la clarté des missions, la qualité du lien humain.

Nous accompagnons chaque année plus de 60 structures associatives, et ce que nous observons est clair : les associations qui investissent dans l’accueil, la structuration des missions et la reconnaissance de l’engagement obtiennent des résultats bien plus encourageants. Des formats souples, des référents bénévolat identifiés, des temps d’échange réguliers : autant de leviers concrets pour entretenir cette « colonne vertébrale » associative.

Fracture associative : des inégalités d’accès, mais un fort potentiel d’engagement

L’étude confirme que l’adhésion associative varie fortement selon le niveau de diplôme : seuls 32 % des moins diplômés adhèrent à une association, contre 57 % des plus diplômés. Pourtant, une fois le « col de l’adhésion » franchi, ces bénévoles s’engagent avec plus de régularité que les autres : 29 % donnent de leur temps chaque semaine, 16 % au moins une journée complète.

Notre hypothèse, nourrie de nombreuses formations menées dans toute la France : les bénévoles les moins diplômés ne manquent ni de volonté, ni d’énergie. Ils ne s’autorisent simplement pas à franchir le seuil. Trop souvent, ils n’ont jamais été invités à prendre la parole, à se former, à donner leur avis.

Le vrai défi, aujourd’hui, est donc de rendre l’engagement possible et accueillant. Il s’agit de ne pas présumer d’une culture associative partagée. Il s’agit de pédagogie, de confiance, de formats accessibles : café-bénévoles sans ordre du jour, ateliers participatifs sans jargon, binômes d’animation entre ancien·ne·s et nouveaux bénévoles.

Deux dimensions essentielles de l’adhésion à travailler

Nous alertons sur deux obstacles à lever :

• 💰La cotisation, même symbolique, peut être un frein. Prix libre, gratuité temporaire, parrainage : des pistes existent.

• 🤝🏽L’adhésion au projet demande du temps, une mise en confiance, des outils adaptés pour faciliter l’appropriation.

Loin d’être un public « à intégrer », les bénévoles de formation modeste expriment une envie claire de lien social, de reconnaissance, et de responsabilités progressives. Ce sont eux qui nous disent leur satisfaction d’appartenir à une équipe, d’agir avec d’autres, de progresser dans la prise de parole, la créativité, l’organisation.

Un cap à franchir ensemble

Nous sommes convaincus que mieux accueillir ces bénévoles, c’est donner aux associations une force nouvelle. L’enjeu n’est pas seulement quantitatif, il est culturel. Il s’agit de bâtir une culture associative plus lisible, plus inclusive, plus vivante.

Retrouvez :

– L’étude

– Le communiqué de presse

Les infographies :  

– La colonne vertébrale des associations

– La fracture associative

– Le chemin vers l’adhésion

Ensemble, avec Recherches & Solidarités et tous les partenaires de cette enquête, nous continuerons à transformer ces constats en leviers d’action.